Si l’on craignait, un temps, qu’il manquât à l’administration Tr*mp une politique de la vérité, ce vide est maintenant comblé. La vérité ne ressortit pas de l’examen des faits, de la confrontation des arguments, de l’accord rationnellement établi et sujet à révision. Elle est tout simplement ce qu’on réussit à extorquer d’une victime par la souffrance. Le consentement libre? Hypothèse inutile.
Pas besoin de dire que cette nouvelle ligne est digne de Goebbels.
On voit, par là, le lien profond qui unit les initiatives diverses de l’équipe Tr*mp en matière d’environnement, du commerce, des relations internationales, de l’éducation, de la communication, de politique intérieure, de violences sexuelles. C’est le projet de réduire les êtres humains (hormis quelques-uns) à la désespérance, et donc à la dépendance; de leur ôter la possibilité de résister à l’autorité; d’en faire de la chair à canons et de l’argile sous la main du tyran.
Cela fait également ressortir la parenté essentielle de certaines parties de l’ordre libéral-démocratique. La discussion ouverte, sans coercion, est ce qu’ont en commun l’universitaire et le citoyen lambda. Nous avons tous intérêt à maintenir l’espace de la contestation. C’est quand même mieux que les fers.