« In like Flynn, » dit le proverbe irlandais, en d’autres termes: c’est passé comme une lettre à la Poste. Eh bien, pas cette fois-ci. Flynn est dehors comme un chien. Et à juste titre. Il avait tellement envie d’apporter de bonnes nouvelles à ses amis du Kremlin qu’il ne pouvait pas attendre le 20 janvier pour leur promettre la fin des sanctions. Las, ce genre d’intelligence avec l’étranger laisse des traces fâcheuses pour un futur directeur de la sécurité nationale.
Qu’il ait menti ensuite ne veut probablement rien dire; comment, dans une Maison Blanche remplie de mensonges, un menteur de plus serait-il impardonnable? C’est que la ficelle était pour une fois vraiment trop grosse. Peut-être y a-t-il plus dans cette histoire qu’un simple manque de confiance. J’y vois la confirmation d’une petite théorie qui me trotte dans la tête depuis des mois sur l’équipe Tr*mp.
C’est que ce businessman qui se vante d’être aux commandes, qui demande l’obéissance totale chez ses subordonnés, s’est entouré de gens qui ne rêvent que de faire passer leur coup d’état en douce, à la faveur de l’incurie du président touiteur. Flynn mettrait bien volontiers les organismes de sécurité à la disposition des Russes. Pour Bannon, c’est le KKK. Pour Tillerson, c’est Exxon. Pour Tr*mp, à la fin, c’est la marque Tr*mp. Chacun son petit coup d’état.
« Pour qui travaillez-vous? » Voilà la question qui devrait obséder le peuple américain. Ça peut commencer par Flynn. Espérons que ça continue.